Faut-il vraiment publier du contenu en en continu ?
Cette communication dite « de crise » est-elle vraiment indispensable ?
Évidemment moi qui crée et donc qui « vends » du contenu, je pourrais suggérer (si toutefois on me demandait conseil !) du CONTENU-EN-CONTINU, pour tout et n’importe quoi et noyer ainsi le « tout » dans le « n’importe quoi ».
Mais j’aime trop les mots, le rythme et son silence,
Et le sens qu’on en tire, à force de malaxe,
Cette matière noble, à nulle autre pareille.
Et j’aime trop quand le slam s’en mêle s’emmêlant
Les crayons, empilant éruptif, un chaos
De logorrhées d’onomatopées, qui font sens !
« Doukipudonktan ? » se demande Gabriel, l’oncle À* Zazie. (*J’ai l’droit, c’est du Queneau !)
« Du non-sens ! » lui répondit l’écho.
« Du sens ! », réclame-t-on à grands cris. « Mais du vrai sens. Pas de contre sens, pas de sens unique (tu m’envoies un mail permets-moi de te répondre, ça Flint l’a bien compris : bravo !), sinon : sens interdit ! »
Trop de contenu, tue le contenu !
(« Poil au c*** ! », a rigolé Zazie avant que son oncle ne l’entraîne vers le bahut À* Charles, elle qui rêvait d’aller dans le métro, sous terre, pas l’aérien. (*Idem)
Mais revenons à mes moutons.
Blancs ou de Panurge ?
Mouton Cadet, pour moi, sans parjure !
Blague à part, aujourd’hui je prescrirais presque du développement personnel pour entreprise : Comment ne pas laisser l’ego de son entreprise prendre toute la place ? (Et l’éloigner de ce qui en faisait sa raison d’être, il y a très longtemps…)
Comment retrouver l’alignement de son entreprise?
Autrement, dit comment ne pas prendre toute la place quand on n’a rien de spontané à écrire?
Les optimistes (dont je fais partie un jour sur deux, ça dépend de ce qu’il y a dans mon verre!) me soufflent qu’il est encore possible de parler vrai, de rester authentique même en «buildant son brand content » (Sic ou hic, ça dépend encore une fois du contenu du verre et donc, par métonymie renversée, ((la métonymie, pas le verre, d’où le -e aaaaaahhhhhhh on s’y perd !)), le verre. Le verre ? Le vers !
On vous « injonctionne » à longueur de blog de dév’pers’ de libérer vos émotions, moi je n’ai qu’un conseil à donner à ceux qui écrivent, même en temps de crise : si vous ne voulez pas que, « rapporter de la fame » (j’adore le franglais !) à vos entreprises, devienne contre-productif, libérez vos imaginaires !
Au passage, histoire de faire fonctionner le réseau des WomenPower(Point) : j’ai une connaissance qui peut vous aider à retrouver de l’imagination et de la spontanéité grâce au design thinking. Elle est parvenue à me faire expliquer et argumenter le plus sérieusement du monde, pendant 5 minutes, le métier de « reboucheuse de trou de mémoire ». À la fin, j’étais persuadée que j’avais un vrai métier. D’ailleurs, scoop : c’est un vrai métier !
Certains se disent peut-être : quoi, que, qui, quand ? Elle nous embrouille ! Quel vrai métier? « Rédactrice de contenu » ou « Reboucheuse de trou de mémoire » ?
Pfff, du coup je ne sais plus ! Y en a même un dernier qui dit : « ‘y avait un syllogisme, là ? » « Tais-toi ! », répondit l’ego !
Pitié, du sens, sinon du silence…
Shakespeare s’en mêle alors que la toile tombe (et qu’on attend encore, comme rimait le poëte) : « Words, words, … the rest is silence. »
Samuel se pointe et achève de tirer le rideau : Fin de partie.