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Faut-il vraiment publier du contenu en continu ?

Faut-il vraiment publier du contenu en en continu ?

Alors que je reçois les mails affolés et affolants, de mon fournisseur internet qui m’assure (champion du monde !) qu’il fait tout pour que je continue à bénéficier de ses services (pourquoi, le corona c’est un virus informatique ?), de ma boutique de papeterie en ligne qui pleure que je lui manque (moi ou mes pépettes ?) et de mon assureur qui me demande (en enrobant la chose évidemment) si j’ai bien pris toutes mes dispositions en cas de décès, je ne peux plus me retenir de poser LA question (the question, quoi !) :

Cette communication dite « de crise » est-elle vraiment indispensable ?

J’avoue que je la trouve parfois presque nauséabonde.

Mais peut être servira-t-elle, au bout du tunnel, à faire tomber les masques de ces mauvais communicants qui vont jusqu’à vider de sens des centaines de mots par an, et pas les moindres. Des exemples ? Confiance, solidarité, empathie, engagement, …

J’ai toujours trouvé ça vain de « faire du contenu » (l’expression est en elle-même tellement laide !) pour « faire du contenu ». De préférer la quantité à la qualité.
Est-ce impertinent, déplacé, prétentieux de penser qu’on rédige du contenu quand on a quelque chose à dire ? Et que, lorsqu’on n’a rien à dire, ce qui n’est pas si grave, et bien on se tait ? (C’est beau le silence, vous n’avez pas remarqué ces temps derniers ?)

Évidemment moi qui crée et donc qui « vends » du contenu, je pourrais suggérer (si toutefois on me demandait conseil !) du CONTENU-EN-CONTINU, pour tout et n’importe quoi et noyer ainsi le « tout » dans le « n’importe quoi ».
Mais j’aime trop les mots, le rythme et son silence,
Et le sens qu’on en tire, à force de malaxe,
Cette matière noble, à nulle autre pareille.
Et j’aime trop quand le slam s’en mêle s’emmêlant
Les crayons, empilant éruptif, un chaos
De logorrhées d’onomatopées, qui font sens !
« Doukipudonktan ? » se demande Gabriel, l’oncle À* Zazie. (*J’ai l’droit, c’est du Queneau !)
« Du non-sens ! » lui répondit l’écho.
« Du sens ! », réclame-t-on à grands cris. « Mais du vrai sens. Pas de contre sens, pas de sens unique (tu m’envoies un mail permets-moi de te répondre, ça Flint l’a bien compris : bravo !), sinon : sens interdit ! »

Trop de contenu, tue le contenu !

(« Poil au c*** ! », a rigolé Zazie avant que son oncle ne l’entraîne vers le bahut À* Charles, elle qui rêvait d’aller dans le métro, sous terre, pas l’aérien. (*Idem)

Mais revenons à mes moutons.
Blancs ou de Panurge ?

Mouton Cadet, pour moi, sans parjure !

Blague à part, aujourd’hui je prescrirais presque du développement personnel pour entreprise : Comment ne pas laisser l’ego de son entreprise prendre toute la place ? (Et l’éloigner de ce qui en faisait sa raison d’être, il y a très longtemps…)

Comment retrouver l’alignement de son entreprise?

Autrement, dit comment ne pas prendre toute la place quand on n’a rien de spontané à écrire?

Autrement, dit comment ne pas prendre toute la place quand on n’a rien de spontané à écrire?

Les optimistes (dont je fais partie un jour sur deux, ça dépend de ce qu’il y a dans mon verre!) me soufflent qu’il est encore possible de parler vrai, de rester authentique même en «buildant son brand content » (Sic ou hic, ça dépend encore une fois du contenu du verre et donc, par métonymie renversée, ((la métonymie, pas le verre, d’où le -e aaaaaahhhhhhh on s’y perd !)), le verre. Le verre ? Le vers !

On vous « injonctionne » à longueur de blog de dév’pers’ de libérer vos émotions, moi je n’ai qu’un conseil à donner à ceux qui écrivent, même en temps de crise : si vous ne voulez pas que, « rapporter de la fame » (j’adore le franglais !) à vos entreprises, devienne contre-productif, libérez vos imaginaires !

Au passage, histoire de faire fonctionner le réseau des WomenPower(Point) : j’ai une connaissance qui peut vous aider à retrouver de l’imagination et de la spontanéité grâce au design thinking. Elle est parvenue à me faire expliquer et argumenter le plus sérieusement du monde, pendant 5 minutes, le métier de « reboucheuse de trou de mémoire ». À la fin, j’étais persuadée que j’avais un vrai métier. D’ailleurs, scoop : c’est un vrai métier !

Certains se disent peut-être : quoi, que, qui, quand ? Elle nous embrouille ! Quel vrai métier? « Rédactrice de contenu » ou « Reboucheuse de trou de mémoire » ?

Pfff, du coup je ne sais plus ! Y en a même un dernier qui dit : « ‘y avait un syllogisme, là ? » « Tais-toi ! », répondit l’ego !

Pitié, du sens, sinon du silence…

Shakespeare s’en mêle alors que la toile tombe (et qu’on attend encore, comme rimait le poëte) : « Words, words, … the rest is silence. »

Samuel se pointe et achève de tirer le rideau : Fin de partie.

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